Une nuit à Fourvière

Calogero et Noah en plein air dans le cadre magique des théâtres romains de Fourvière, un double plaisir dans la douceur de l’été lyonnais. «Pourvu que les secondes soient des heures…»
Les nuits de Fourvière

Les nuits de Fourvière

Fourvière, ce n’est pas seulement un tunnel de Lyon tristement célèbre pour ses bouchons… C’est aussi une colline qui domine toute la ville et un lieu chargé d’histoire. C’est dans le magnifique cadre des théâtres antiques que sont organisées chaque année Les nuits de Fourvière, pendant lesquels se succèdent concerts, opéras et pièces de théâtre en plein air. Après Obispo l’an dernier, j’ai eu la chance de voir cette année deux concerts le même soir : le discret Calogero et le showman Yannick Noah.

L’un et l’autre ont déjà été l’occasion d’un coup de coeur : Calogero, pour une chanson de son premier album intitulé Au milieu des autres ; Noah, pour un moment magique vécu à Marseille à l’occasion de la soirée des enfoirés 2002… Je voulais absolument revoir mon copain Yannick et par un splendide hasard, c’est Calo qui s’y collait en première partie !

Calogero

Calogero

L’ex-chanteur dit “à minettes” des Charts est en train de s’affirmer comme l’un des leaders de la nouvelle génération. A n’en pas douter, un futur grand. Auteur, compositeur, interprète, il a déjà collaboré avec Pagny, Obispo, Zazie, Ismaël Lo… Se décrivant plus comme un musicien pop que comme un vrai rocker, Calo a démontré son talent en deux albums solo que je ne me lasse pas d’écouter. Sur scène ? Curieusement, on découvre un garçon timide, un poil bafouilleur, qui avoue que causer c’est pas trop son truc. Mais quand la musique démarre, les guitares se déchirent et Calo se lâche.

“Y’a qu’une guitare à la main qu’j’ai peur de rien…” (Goldman)

Voici trois extraits mp3 de son dernier album intitulé tout simplement “Calo”, trois bijoux et trois grands moments de cette petite heure de concert si courte !

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Calogero – En apesanteur
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Calogero – Aussi libre que moi
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Calogero - Silence
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J’étais un peu blasé de le voir partir si vite, mais comme la soirée ne faisait que commencer et que Yannick n’allait pas tarder à arriver, je me suis vite remis. Une ola a gagné le théâtre, fou-rire avec mon frère Lolo (dans la fosse avec moi à trois mètres de la scène) en lançant des coucous à Yvan’s et aux zinzins dans les tribunes juste au-dessus…

Et puis, LA star est arrivée.
LA bête de scène. Yannick, qui débarque pieds nus sur la scène comme à son habitude, avec le sourire du mec cool qui vient de fumer avant d’entrer en piste ! Yannick l’africain qui allume le feu avec les rythmes de “Madingwa“, Yannick nature qui parle à son public comme à ses potes, Yannick animateur qui nous fait chanter des “yéyé” et des “yé mama yé” pendant un bon tiers du concert…

“Yéyéyé, yéyéyé, yéyéyé, a bon ya tza tza né hé..”

Yannick

Yannick

Yannick au grand cœur encore, qui fait monter une dizaine de mômes avec lui pour leur faire chanter “y’a pas d’os, j’aime les gosses”, Yannick fou génial qui descend à son tour à la rencontre de son public, qui s’immerge dans la fosse avant de remonter en courant toutes les travées des théâtres antiques pour dire juste bonjour aux gens, Yannick fiévreux qui nous refait le coup de la “Saga Africa”, Yannick peace & love qui nous dépoussière la Marseillaise en reggae… Yannick rasta aussi, qui interprète une magnifique reprise de Bob Marley, Redemption song.

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Yannick Noah - Redemption song
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Au bout de plus de deux heures de show, Professeur Yannick revient une dernière fois nous enseigner les rudiments du dialecte Zam-Zam…

yannick-noah-live-01Rrroujjje … Hey ! Rrroujjje … Hey !
Rrrrrrrrrroujjje … Hey !
Rrroumakatanya… Nya,nya,nya !!
Ateupeuteu… Zei…zei ! ! !

Ceux qui ont déjà vu Yannick sur scène savent de quoi je parle !