Je devais avoir quinze ans lorsque j’ai entendu le premier tube de la Mano Negra : guitare énergique et rythme endiablé, Mala vida et ses paroles débitées en espagnol à cent à l’heure me séduirent immédiatement (la magie de ce morceau fonctionne d’ailleurs encore aujourd’hui lorsque je l’entends en soirée). Leurs deux premiers albums (Patchanka et Puta’s fever) restent pour moi mythiques car ils ont vraiment marqué ma jeunesse musicale. C’est d’ailleurs de l’album Patchanka qu’est extraite la chanson Darling Darling, à l’origine du terme “zinzin” en vigueur dans la familia…
Malheureusement, au bout de quatre albums, la Mano s’est séparée dignement pour échapper à l’existence invivable du grand groupe de rock qu’ils étaient immanquablement devenus.
Après quatre ans de silence, le leader Manu Chao est revenu en 1998 avec Clandestino, un premier album solo des plus rafraichissants. Le son n’est plus celui de la Mano (moins rock et plus cool) mais il subsiste à l’écoute quelque chose de cette aventure. Voilà ce que Manu en disait à l’époque:
Mes voyages m’ont allégé. Ils m’ont enseigné l’humilité. J’ai aussi pris mon temps, rassemblé des dizaines de trucs, des bouts de musique, des idées, des sons…
A l’arrivée, un premier album riche, vrai et qui ne peut laisser indifférent.
Son nouvel album …Proxima estacion… Esperanza est de la même veine que le premier, à la fois classique et innovant, profond et délassant, joyeux et mélancolique. Inclassable, mais incontournable. A écouter d’urgence ! (et à réécouter…)
Conseil d’écoute de l’album : dans un hamac, en été à l’heure de la sieste, en buvant une desperado (bien fraîche)
Coups de coeur de de l’été 2001 aussi…
Shrek ! – C’est l’ogre gentil du nouveau film d’animation produit par Spielberg, une vraie réussite : drôle (avec un humour très fin) et touchant à la fois. Quant à la musique du film, elle est tout simplement d’enfer !
Obispo à Fourvière – En plein air face aux lumières de la ville, sur un bout de ruine romaine, j’ai passé la soirée à reprendre en choeur Gagarine, Lucie, l’envie d’aimer, sa raison d’être (version grandiose !)… “J’ai pas besoin de regrets, et surtout pas d’être seul pour être libre…”