Ce fut le cri du coeur d’une jeune fille à la fin du concert de Vincent Delerm auquel j’ai eu la chance d’assister grâce à une – nouvelle – invitation de mon frère Lolo. “Je te propose d’aller voir un chanteur fort sympathique sur scène : Vincent Delerm. J’ai deux places pour la Bourse du Travail, donc si ça t’intéresse, je t’invite !”
Ma première réaction : bof. J’avais certes beaucoup apprécié son premier album, mais sans prendre la peine de découvrir son second opus, j’étais assez vite passé à autre chose : Tryo, Benabar, Sanseverino…
Du coup, aucune excitation particulière en imaginant, sur scène, celui que ses détracteurs décrivent assez communément comme un chanteur mou, mélancolique, voire soporifique. Il aura suffi d’un extrait vidéo d’un spectacle précédent pour me convaincre d’aller au concert.
“Il faut que je l’épouse !” lança donc la jeune fille au moment où les lumières se rallumaient, visiblement sous le charme. Elle avait vingt ans, et elle ne s’est rendue compte qu’après-coup que j’avais entendu cette confession faite à son amie. Amusé par la démesure et la spontanéité de sa formule, j’ai croisé son regard rêveur et plein d’étoiles, histoire d’emmagasiner encore un peu de sourire, de chaleur, de plaisir, de tout ce que nous avait donné l’artiste pendant deux petites heures. Moi aussi, je suis reparti sous le charme.
Mou et mélancolique, le fils Delerm ? Pas faux. Mais aussi et surtout, drôle, fin, sensible ! Vous connaissiez le musicien et chanteur à textes ? Découvrez en plus de cela un humoriste, un acteur, un véritable homme de scène. Pas une bête de scène au charisme extraverti et débordant tel un Yannick Noah… Vincent Delerm, c’est plutôt le charme discret d’un bonhomme réservé mais bien dans son élément, d’un personnage mystérieux mais visiblement heureux de sa connivence avec un public qui en redemande.
Des chansons de ses albums et des accords de piano bien sûr… Mais aussi des reprises de ses propres chansons dont il réinvente les textes pour notre plus grand plaisir, quelques impros pour jouer avec les spectateurs, des inédits émouvants ou drôles (“Si Harlem Désir nous entendait, qu’est-ce qu’on prendrait…”… à pleurer de rire !), …
Encore quelques bons mots entre deux chansons, en live ou en voix off pour permettre au public de s’immiscer dans les pensées délirantes de Mister Delerm… Des mimiques et des regards à se plier en quatre aussi ! Bien placés au quatrième rang avec grand angle sur le pianiste grâce à la bonne idée de Lolo de se pointer deux heures avant l’ouverture, nous avons assisté à un véritable récital.
Il y a des chanteurs qui m’ont moins emballé sur scène… il y a aussi des comiques qui m’ont moins fait rire que lui !
Ce matin j’ai revu la vidéo de son spectacle 2003 au Bataclan et lu les commentaires enthousiastes de ceux qui se sont offerts le DVD live “Un soir, boulevard Voltaire”… Et je me suis dit que ça valait le coup de l’acheter celui-là !
Complètement déboulonné depuis le spectacle de mardi soir (j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié d’avoir partagé ce moment avec toi, d’autant plus que je sentais vraiment que tu appréciais le spectacle en t’entendant te marrer comme une baleine !), j’ai la musique de Delerm dans la tête à longueur de journée, les notes de piano défilent… Envoûté par ce p’tit gars, j’ai filé à la Fnac ce midi pour aller acheter ses 2 DVDs !!! (Un soir, boulevard Voltaire + les jardins de Kensington Square) Voilà, j’ai complètement craqué !!! A demain, Lolo
Oui je sais j’ai rien à faire ici, je suis tombée là plus ou moins par hasard… en fait non, ayant moi aussi fait sur mon blog un CR du concert de Delerm que j’ai vécu hier soir, j’en cherchais d’autres… c’est marrant comme il a l’air de marquer les esprits sur scène… bref un message pour ne rien dire Kiss you