Tout commence par un bouche à oreilles, lors d’un repas entre amis. Il est question de poésie, de théâtre, de chevaux. Camille et Alberto en parlent avec les yeux qui brillent : ils ont assisté aux quatre représentations précédentes, jouées un samedi par mois depuis novembre. Le rendez-vous du 12 février est pris pour ce cinquième “poème centaure” – le dernier annoncé.
Le rendez-vous ? Une grosse demi-heure avant le spectacle, au centre équestre Pastré – entre les écuries et les roulottes plantées derrière le chapiteau. A la buvette, on sert une délicieuse soupe thaï à ceux qui souhaitent se réchauffer. Les chevaux se laissent caresser dans leur box. Un grand frison noir se laisse brosser dans la lumière avant son entrée en scène.
Un grand chapiteau, quelques bancs et au centre, deux fauteuils et un grand matelas recouvert d’un drap blanc. Deux chevaux centaures galopent autour de nous, puis ralentissent et rejoignent le centre en se faisant face.
Deux centaures s’assoient dans des fauteuils de cuir, puis se couchent dans les draps blancs d’un lit.
Les centaures font l’amour… A la fin, les corps humains ont disparu ; il ne reste dans les draps blancs du lit que les grands corps noirs des animaux.
Il faut voir cette incroyable complicité entre l’homme et l’animal, ces immenses chevaux “faire corps” avec les acteurs, s’humaniser, s’apaiser, s’abandonner, et jouer le jeu d’une scène d’amour pleine de tendresse et de sensualité… Un moment incroyable, mélange de poésie, d’art de la rue, de théâtre et de cirque, pour une création contemporaine qui n’aura qu’un seul défaut : n’avoir duré que quelques trop petites minutes !
La vidéo ci-dessous vous donne un aperçu d’une autre performance proposée par le théâtre du Centaure.
@ voir également : un reportage intitulé Mi-hommes, mi-chevaux diffusé par La Chaîne Marseillaise, consacré au théâtre du Centaure, qui annonce notamment un “recueil spectacle” des poèmes joués en juin prochain : chouette !