Pour envoyer ses vœux en ce début d’année 2015, il fallait s’y prendre avant le 7 janvier. La fenêtre de tir était pour le moins étroite, si j’ose m’exprimer ainsi…
Alors me voilà, un mois et demi déjà – seulement – après le massacre à Charlie, et les événements tragiques qui ont suivi. Un mois et demi que j’essaie de donner un sens aux événements, et à comprendre ce que je mets derrière certains mots qui tournent en boucle : liberté d’expression, laïcité, tolérance, bienveillance… Un mois de lectures et de nécessaires échanges (un réconfort et une richesse incroyables), un mois que je cherche à me situer en tant que citoyen, en tant qu’enseignant, en tant qu’être humain. Quelque chose me rassure : je ne suis pas le seul…
Disons-le simplement : je crois que cet événement m’a changé. Il a bouleversé mon rapport à la liberté d’expression, cette vieille lune, que j’ai redécouverte à l’occasion. Mais aussi à l’école, à la Justice, aux politiques, et au combat pour la laïcité. Et bien sûr, aux médias. Sur ces vacillements, j’ai eu besoin de poser des mots. Et de tenter d’explorer, en éclaireur, les tiraillements et les effondrements intimes de beaucoup d’entre nous. (Daniel Schneidermann)
Je me retrouve bien dans le petit bouquin que vient de publier le fondateur du site @rretsurimages, On n’a pas fini de rire. J’y retrouve nombreuses de mes interrogations et mes doutes, beaucoup de mes convictions et mes espoirs aussi.