U2 au stade de France

Bono et ses acolytes ont fait décoller le stade de France à l’occasion du Vertigo Tour. Pour la quatrième fois de mon existence, j’ai vibré lors d’un gigantesque concert du plus grand groupe de rock du monde… !
A moi le stade de France !

A moi le stade de France !

J’avais reçu mon dernier cadeau d’anniversaire avec quelques jours de retard… Mais quel cadeau : une place pour aller voir U2 en concert au Stade de France !!!

Le jour de l’ouverture de la réservation en ligne, entre le réseau (saturé) et les points de vente (débordés), il avait été impossible d’obtenir des billets. Alors mon frère Lolo, comme moi fan de toujours et spécialiste des places de concert en guise de cadeau (Vincent Delerm et Calogero, c’était déjà lui), est allé faire un petit tour du côté des enchères du net pour dégoter les précieux sésames en mettant en principe le vieil adage : “quand on aime, on ne compte pas”.

Ce 10 juillet 2005, nous étions donc au rendez-vous parisien du plus grand groupe de rock du monde !… Comme nous étions déjà à la Halle Tony Garnier de Lyon le 11 mai 1992 pour le Zoo TV tour, comme nous étions ensemble au Stade Vélodrome de Marseille le 14 juillet 1993 pour la tournée Zooropa, comme nous étions encore ensemble à l’espace Grammont de Montpellier le 15 septembre 1997 pour le Pop Mart Tour !

Et ça a été énooooooooooooorme !!!

Vue générale de la scène au stade de France

Vue générale de la scène au stade de France

Hello, hello, I know a place called Vertigo…

Bon, je vous fais gré des premières parties (The Music / Snow Patrol), … quand on attend U2 on est prêt à écouter n’importe quoi.

Mais dès les premiers accords de Vertigo, le Stade de France a décollé et Cap’tain Bono et ses acolytes ont maintenu le cap pendant deux grosses heures. Elles pulsaient quand même sacrément les énormes enceintes… et forcément, ça fait cogner le cœur !

J’avais découvert U2 à travers le film Rattle and Hum. Déjà, les prestations scéniques du groupe m’avaient touché, notamment la sincérité et l’engagement de Bono.

The Edge & Bono

The Edge & Bono

Ce que j’ai le plus apprécié dans ce concert-là d’un point de vue musical, c’est de revisiter tout le répertoire du groupe, qui n’a pas hésité à ressortir ses plus anciens tubes. Avec Electric Co, je replonge dans Under a Blood Red Sky, un album live de 1983. Avec I Still Haven’t Found What I’m Looking For, c’est l’album Rattle and Hum (Live 1988). Avec Zoo Station, je revis le début de mon premier concert, à Lyon, en 1992… Et les albums plus récents ne sont pas oubliés (à part l’absence regretté de Please !).

J’ai bien essayé de faire partager des extraits de la soirée avec mon portable à l’amie Barbie privée de concert, mais le réseau était saturé à cause des 80.000 couillons qui faisaient comme moi !!

Le plus grand moment de délire collectif restera pour ma part l’interprétation de Sunday Bloody Sunday, que le groupe n’avait encore jamais interprété au cours de mes trois concerts précédents. Une chanson mythique et passionnelle sur laquelle le stade a explosé, sauté, dansé, chanté…

Bono, de l’émotion à l’engagement

« You’re the reason why the opera's in me... »

« You’re the reason why the opera’s in me… »

L’émotion, c’est d’abord un hommage du chanteur à son père décédé, au travers la plus belle chanson du dernier album : Sometimes You Can’t Make It On Your Own. Sur l’écran géant, un personnage déambule tandis que Bono met son cœur à nu, avec cette phrase qui me file des frissons à chaque écoute :

You’re the reason why the opera is in me…

Il terminera d’ailleurs la chanson en reprenant lui-même un air d’opéra.

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U2 – Sometimes You Can’t Make It On Your Own
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I know that we don’t talk
I’m sick of it all
Can – you – hear – me – when – I – Sing,
You’re the reason I sing
You’re the reason why the opera is in me…

Where are we now? I’ve still got to let you know
A house still doesn’t make a home
Don’t leave me here alone…

L’émotion, c’est aussi cet hommage aux victimes des attentats perpétrés à Londres deux jours plus tôt avec encore une balade qui prend aux tripes : Running to stand still, et un message :

“In order to defeat the monster, we should not become a monster ourselves” (pour triompher du monstre, nous ne devons pas devenir un monstre nous-mêmes).

Parce que la seconde constante dans les sorties de U2, c’est l’implication et l’engagement de son leader emblématique pour la paix et la lutte contre la pauvreté. La paix, lorsqu’il revêt un bandeau blanc à l’effigie des religions du monde sur lequel est écrit le mot «CoeXisT», dont les lettres C, X et T étaient figurées par un croissant musulman, une étoile de David et une croix chrétienne pendant la chanson Love and peace or else. Au même moment, le mot était apparu sur l’écran géant…

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Hommage à l'Afrique

Hommage à l’Afrique

Un peu plus loin, comme il l’a fait au cours de la campagne Make Poverty History et du Live Aid, Bono interpelle aussi les consciences pour faire pression sur les gouvernants afin d’aider l’Afrique. Les drapeaux des états africains défilent sur les écrans, tandis que le groupe entonne la chanson Where the Streets have no name (là où les rues n’ont pas de nom… je confirme !).

Deux rappels plus tard, une dernière poussée de fièvre avec la reprise de Vertigo et puis bye-bye U2, ciao le Stade de France, retour vers la gare RER…

Et ça fait si vide après
Quand la vraie vie revient
Quand on les a vu saluer
Et qu’il faut reprendre son train (-train…)
(J.J. Goldman)

Qui osera encore me dire que U2 n’est pas le plus grand groupe de rock du monde ?!