Jusqu’où les atrocités ? Jusqu’où la barbarie, le fanatisme et l’intolérance ? Tous les jours les journaux commencent par les mêmes titres, les mêmes phrases : «Nouvel attentat-suicide au Proche-Orient», «Nouvelle escalade de la violence à Jérusalem», «Nouveaux affrontements entre israéliens et palestiniens dans la bande de Gaza»… Et à chaque fois on soupire, on s’ indigne, on ne comprend pas. Comment comprendre d’ailleurs ? Où est la juste cause, quel est le juste combat, quand des hommes, des femmes et des enfants tombent chaque jour des deux côtés ?
Au delà de toute frontière
il faut dire à tout esprit naissant
Qu’aucune cause ne vaudra jamais
La mort d’un innocent… (Daniel Balavoine)
J’aimerais que nos candidats à la présidentielle, au lieu de passer leur temps à s’allumer entre eux, présentent un vrai projet pour la paix là-bas… J’en ai marre de soupirer et de fuir les images télévisées en pensant que personne ne fait rien pour endiguer toute cette violence. Parce qu’il y en a des images, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Je suis comme Renaud, fatigué par tout ça, fatigué…
Fatigué d’habiter sur la planète Terre
Sur ce brin de poussière, sur ce caillou minable
Sur cette fausse étoile perdue dans l’univers
Berceau de la bêtise et royaume du mal
Où la plus évoluée parmi les créatures
A inventé la haine, le racisme et la guerre
Et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs
Et amène le sage à cracher sur son frère
Fatigué, fatiguéFatigué de parler, fatigué de me taire
Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère
Quand la moitié du monde en assassine un tiers
Fatigué, fatiguéFatigué de ces hommes qui ont tué les indiens
Massacré les baleines, et bâillonné la vie
Exterminé les loups, mis des colliers aux chiens
Qui ont même réussi à pourrir la pluieLa liste est bien trop longue de tout ce qui m’écœure
Depuis l’horreur banale du moindre fait divers
Il n’y a plus assez de place dans mon cœur
Pour loger la révolte, le dégoût, la colère
Fatigué, fatiguéFatigué d’espérer et fatigué de croire
A ces idées brandies comme des étendards
Et pour lesquelles tant d’hommes ont connu l’abattoir
Fatigué, fatigué… (Renaud)