Lorsque vous lirez ces lignes, j’aurais quitté la France pour le plus grand voyage de mon existence. Je pars passer un an en Afrique pour y vivre mille et unes aventures, pour y découvrir mille et uns paysages, pour y faire mille et une rencontres…
Il y a des voyages qui sont des fuites… pas le mien. Je n’ai rien à fuir, mes racines sont ici, ma vie est ici – et ceux j’aime aussi. J’ai un métier qui m’accorde autonomie, liberté et bien-être. Mes engagements associatifs sont source d’ouverture aux autres et d’épanouissement personnel. Je suis entouré et bien au milieu des gens qui comptent pour moi, je bénéficie d’un environnement humain exceptionnel dont je savoure chaque jour la valeur. Mes attaches familiales, mes amitiés sont profondes et sincères… Pourquoi partir, alors ?
Je définirais ça comme “le besoin de vivre autre chose”… L’envie de changer de vie pendant un an, de décrocher de tout ! Envie de réapprendre à vivre au contact des gens, envie de liberté, d’évasion… Envie de m’investir dans un projet humanitaire, envie de voler, envie de vibrer, de faire bouger ma vie, ailleurs et autrement ! Envie de donner corps à mes rêves, à mes envies, à mes désirs, à mes projets ! Pas envie de dire ce que tant de gens m’ont dit avant le départ : “moi aussi je voulais, et puis j’ai jamais osé le faire…” Pas envie de regretter, vraiment pas envie !
Des vies qui nous attirent
de brûlures et de clous
Oui mais ne pas les vivre
C’est encore pire que tout… (JJ Goldman)
Des racines et des ailes : voilà une expression qui me semble parfaitement bien définir ce voyage.
On a beau prendre des trains
Ce s’ra toujours pour pouvoir enfin
Toucher les cîmes… prendre racine… (Calogero)
Oui, sans renier mes racines, je me sens pousser des ailes, j’ai besoin d’aller voir là où mon cœur m’entraîne. Je ne peux pas dire avant le départ ce qui m’attend là-bas, et puis il ne faut pas dire “fontaine”… Mais je reviendrai, plus grand et plus fort que jamais retrouver mes racines – et ceux que j’aime.
… Je partis
dans les boisen Afrique parce que je voulais vivre sans me hâter, vivre intensément et sucer toute la moelle secrète de la vie. Je voulais chasser tout ce qui dénaturait la vie pour ne pas, au soir de la vieillesse, découvrir que je n’avais pas vécu »
Henry David Thoreau (citation extraite du film Le cercle des poètes disparus)
Prenez soin de vous et à dans un an – au plus tôt ! – pour la prochaine mise à jour !