Ce n’est pas la première fois que je souligne une bonne nouvelle pour l’environnement en provenance de la gouvernance des Etats-Unis (elles sont d’ordinaires plutôt carrément très mauvaises). Après le sauvetage d’une cane, l’Amérique a confirmé son souci de la faune en refusant d’autoriser le forage pétrolier au cœur de la réserve nationale sauvage de l’Arctique.
Vrai souci de préservation d’un parc naturel, ou simple prise de conscience d’un calcul politico-économique peu rentable ? Peu importe: les seuls qui semblent véritablement dépités par ce rejet, ce sont les partisans du clan Bush et le lobby pétrolier (dont sont issus Bush et Cheney…) et rien que ça, c’est une bonne nouvelle. Pour vous dire à quel point les républicains tenaient à ce projet, ils ont essayé de passer en force en incluant le forage dans un projet populaire (démago ?) de financement de la défense allouant des fonds aux troupes en Irak et aux victimes de l’ouragan Katrina…
Heureusement, un sursaut démocrate a permis d’accorder un sursis au dernier parc naturel véritablement sauvage du pays. Les premiers bénéficiaires de ce rejet, ce sont les animaux de la réserve : les ours polaires, mais aussi les grizzlis, les caribous, les loups, les oies des neiges et les oiseaux migrateurs.
Je ne sais pas s’il y a des faucons en Alaska, mais je suis rassuré de savoir qu’il n’y a pas que des vrais cons au Sénat américain.