Y’a rien qui dure toujours… Il a fallu dire au revoir à tout le monde, prendre ses affaires, et partir en vacances. Ah oui, les vacances… Il me faudra quelques jours pour m’y plonger véritablement ; l’idéal aurait été de partir tout de suite pour mieux couper. Il me faudra le temps de réaliser que l’année est vraiment finie. Finis, les départs matinaux pour l’école en chantant dans la voiture. Finis, les sourires et les vrais bons moments de délire avec les collègues. Finis, les rires et les chansons avec les enfants…
Tout cela me manque déjà. Le blues de l’instit’ au soir des vacances sans doute…
J’ai adoré cette année, je me suis éclaté dans mon ‘boulot’ comme jamais, j’aime les personnes que j’ai rencontrées, tous ceux et toutes celles qui m’ont permis de me sentir aussi bien… Mais j’aime pas cette fin, j’avais pas envie de les quitter ce soir !
Blues aussi, parce que cette fin d’année chargée d’émotion vient réveiller d’autres souvenirs, d’autres séparations, d’autres fins d’histoires humaines extraordinaires : fins de colos ou de stages de basket, fins de voyages, fins de vacances, fins d’histoire d’amour aussi… Tous ces départs où il nous faut laisser ceux qu’on aime, des rencontres et des amis, ceux qui ont partagé nos sourires, nos rêves et nos émotions le temps d’une belle aventure. J’arrive alors à mieux comprendre l’intensité émotionnelle de Loft Story (même si je trouve le principe malsain), et je respecte toutes les larmes et les coups de blues des participants…
C’est toujours trop tard, quand l’aventure est terminée, lorsqu’ils ne sont plus là, qu’on réalise à quel point on aime les gens… C’est toujours après leur départ qu’on regrette de ne pas leur avoir assez dit !
Qu’on est longs, qu’on est longs… à dire les “je t’aime” aux gens quand ils s’en vont…
(Michel Fugain)