Musique d’ambiance : la marche funèbre
(“Laissez passer l’enterrement des verts et blancs…”)
On a beau être le plus fidèle et le plus fervent des supporters, il est des déceptions qu’on parfois du mal à surmonter. L’Asvel, l’équipe de basket qui me fait rêver et vibrer depuis ma plus tendre enfance, vient une fois de plus de se rétamer en finale du championnat de France. Des Villeurbannais s’accrochant définitivement une étiquette de losers avec cette nouvelle finale perdue en 2001 après leurs échecs de 1996, 1997, 1999 et 2000 !
Cinq finales à s’enflammer, à espérer, à encourager, à conspuer la vermine… pour au bout du compte se retrouver une nouvelle fois dépité, blasé, écœuré. Pas de colère, juste un immense sentiment de frustration, d’inachevé, de rêve brisé, comme la promesse de vivre un moment magique qui s’évapore. Compassion aussi pour Pluvy et Beugnot, qui quittent le club avec cinq titres de vice-champions de France…
J’aurais pu faire de mes états d’âme d’après-match un coup de gueule, mais à quoi bon ? Je n’ai même pas la satisfaction d’avoir économisé 140 balles en regardant le match à la télé, parce qu’à l’arrivée je n’ai vraiment rien de plus que tous les supporters déçus de l’Astroballe…
En Cyrano du basket (Yvan’s m’avait dépeint comme un joueur féru de batailles vaines et stériles dans le compte-rendu du Old Star Game 2000…), je dédie ces vers de Rostand à tous ceux qui resteront fidèles et reviendront – comme moi – supporter la green team en 2002, une fois l’échec digéré et la déception passée :
C’est inutile ? Je le sais ! Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès ! Non, non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile… (Edmond de Rostand)
Quant aux joueurs et dirigeants villeurbannais, je leur conseille de méditer ce texte de la basket room qui explique ce qui fait la différence entre ceux qui gagnent (les winners) et ceux qui perdent (les losers) : le winner et le loser.
Le winner et le loser
Le winner est toujours une partie de la réponse
Le loser est toujours une partie du problèmeLe winner a toujours un plan
Le loser a toujours une excuseLe winner voit une solution pour chaque problème
Le loser voit un problème dans chaque solutionLe winner dit : “Laissez-moi faire ça pour vous”
Le loser dit : “Ce n’est pas mon job”Le winner voit la ligne d’arrivée derrière les obstacles
Le loser voit les obstacles devant la ligne d’arrivéeLe winner dit : “c’est peut-être dur mais possible”
Le loser dit : “c’est sans doute possible, mais trop dur”Be a winner !!