Big Fish !

Entre récit et contre merveilleux, un bijou de film signé Tim Burton, qui n’en finit pas de réinventer un univers oscillant entre le rêve et la réalité.

C’est devenu un rituel de mes séjours outre-atlantique : je profite de mes vacances pour faire une cure de DVD, mettre à jour ma culture cinématographique… et ainsi découvrir quelques bijoux. La plus belle découverte de mon été : Big Fish, de Tim Burton, sorti en 2004.

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Le génial réalisateur américain a entre autres commis également L’étrange Noël de Monsieur Jack (The nightmare before Christmas), Edward aux Mains d’argent (Edward Scissorhands), et le tout récent jubilatoire Charlie et la Chocolaterie (Charlie and the chocolate factory). Avec Big Fish, il livre l’une de ses créations les plus inspirées, dans laquelle le récit et le conte merveilleux s’entrecroisent, entraînant le spectateur à marcher en permanence sur la corde raide entre le rêve et la réalité…

Karl le géant
Karl le géant

Synopsis : pour justifier ses innombrables absences du foyer, un père, commercial itinérant dans le civil, raconte à son fils les aventures toujours plus incroyables qu’il traverse dans chacun de ses périples. Un jour pourtant, sa santé commence à se dégrader et William Bloom voudrait bien parvenir à connaître réellement son père avant qu’il ne soit trop tard. Pourtant, même sur son lit de mort, Edward Bloom n’a rien d’autre à raconter à son fils qu’une succession d’histoires drôles, de calembours ou d’aventures si abracadabrantes que même le fils le plus crédule a peine à y croire. Big Fish raconte ce puzzle que tente de reconstituer un fils en mal de vérité, de sérieux et d’amour au chevet d’un père qui n’a qu’une chose à offrir: du rêve…

Ce qui m’a le plus touché dans cette histoire, c’est cette relation pleine d’affection et d’incompréhension entre un père et son fils, alimentée par les incroyables récits du premier («La plupart des gens vous racontent une histoire en s’en tenant aux faits. C’est pas compliqué, mais c’est pas captivant… ») et le besoin de réalité concrète de l’autre. Un fils quelque peu désabusé, qui lance le film avec cette jolie phrase d’introduction :

In telling the story of my father’s life, it’s impossible to separate the fact from the fiction, the man from the myth. The best I can do is to tell it the way he told me. It doesn’t always make sense, and most of it never happened. But that’s what kind of story this is…

Laissez-vous emporter par le récit des aventures extraordinaires de cet homme (Ewan Mac Gregor) qui vous emmène au travers de ses souvenirs à la découverte d’une galerie de personnages surprenants et de lieux improbables, où il est question d’un cirque, d’une sorcière, d’un gentil géant, d’une ville qu’on ne quitte jamais, d’un immense champ de daffodils (jonquilles) composé grâce à tous les fleuristes de cinq états, et bien sûr… d’un poisson exceptionnel…

Ewan Mac Gregor au milieu des jonquilles...
Ewan Mac Gregor au milieu des jonquilles…

Drôle, tendre, dingue, féérique, il y a là tout ce que j’aime ! C’est vraiment très beau, et très émouvant… C’est assurément l’un des plus grands coups de cœur cinématographiques de mon existence. A voir – et à revoir !