On me dit que Desproges s’est glissé sur la toile ?… Vingt ans après sa mort, l’humoriste ressuscite grâce à la magie d’Internet. Une belle occasion de le (re)découvrir pour tous les moins de vingt ans, et pour tous ceux qui n’ont jamais pris le temps de le lire ou de l’entendre…
Ma rencontre avec Desproges a eu lieu de manière… posthume (je n’avais que 15 ans à sa mort, en 1988). J’avais bien quelques images télé en tête (son sketch avec Le Luron dans le rôle du président Giscard, la minute nécessaire de monsieur Cyclopède…), mais c’est avec ses bouquins que je suis devenu un inconditionnel du bonhomme : d’abord avec L’Almanach, puis avec les très exceptionnelles Chroniques de la Haine Ordinaire. Ma bibliothèque s’est agrandie de quelques autres titres croustillants (manuel de savoir-vivre à l’usage des rustres et des malpolis, Vivons heureux en attendant la mort, Les étrangers sont nuls…), j’ai tout lu et je me suis régalé. Je lui avais d’ailleurs rendu hommage avec un article compilant quelques unes de mes citations desprogiennes préférées.
Pour le redécouvrir, vous avez le choix entre une trentaine de livres, des enregistrements audio (émissions de radio et spectacles) et même des DVD (j’ai bien envie de me payer le coffret intégral Desproges en images…). Vous pouvez également visiter le très beau site officiel Pierre Desproges qui lui est consacré. Aujourd’hui, ses ayants droit ont signé un accord avec la plate-forme vidéo Dailymotion autorisant la diffusion des sketches de l’humoriste sur Internet.
Vingt ans après sa disparition, il est toujours irremplaçable (et souvent d’une étonnante actualité). J’aime la verve de ses envolées oratoires, la pertinence de son regard à la fois tendre et cynique, la fulgurance de son intelligence, et la jubilation qu’il sait mettre dans son mépris et ses colères… Ils sont bien peu à savoir ainsi réunir l’humour, la poésie, l’esprit et la culture (c’est pas du Bigard, c’est sûr !).
Tiens d’ailleurs grâce à Dailymotion, je vous offre un petit bijou…
Desproges est vivant… étonnant, non ?