Je suis pas du genre pénible. Oui, toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête. Oui, c’est super de voir les gens s’éclater en se déguisant comme des mômes. Oui, moi aussi, je suis sorti comme tous les ans boire un coup le soir d’Halloween. Oui, c’était fort sympathique ces défilés de sorcières et d’horribles monstres dans les rues…
Pourtant cette année, j’ai bloqué. Pas dans le trip. Déjà, jouer à se faire peur ça n’a jamais été trop mon truc. Mais ce qui me gonfle le plus là-dedans, c’est la complaisance nationale vis-à-vis d’une fête à des années lumière de notre culture. Impossible d’échapper à la folie décoratrice et mercantile de la Sainte Citrouille : à la télé, dans les journaux, dans les rues, dans toutes les boutiques (même celles qui n’ont rien à voir !)… Loin de ses origines celtes, Halloween n’est aujourd’hui exportée qu’à des fins commerciales pour combler un vide entre la rentrée et Noël, et personne ne se soucie vraiment du sens profond de la fête.
Pour lutter contre ce fléau, cette année j’ai piqué tous les catalogues des grandes surfaces déposés dans mon immeuble et je les ai donnés à découper à mes gamins à l’école. Objectifs pédagogiques :
- éviter que les catalogues ne donnent envie à mes voisins d’aller faire des courses pour Halloween ;
- parler du sens d’Halloween avec les gosses pour éviter qu’ils ne deviennent de futurs pigeons ;
- apprendre à des gamins de 3 ans à manier le ciseau avec des matériaux peu coûteux pour l’Education Nationale…
Aux Etats-Unis, les enfants se déguisent et vont frapper aux portes des maisons en criant “Trick or Treat !” (“des friandises ou des bêtises !”). Et ils se gavent de bonbons toute la soirée. D’accord, ce n’est guère plus profond. Mais là-bas au moins, les gamins en profitent au moins autant que les marchands de fêtes préfabriquées…
Il faut cesser de fêter Halloween, pour ne plus jamais voir ces horribles images !
Une autre page pour dire “Non à Halloween” :
(Association de Défense contre les Etrangleurs de Citrouille Orange)