Présentation de l’éditeur
Winston Smith travaille au Commissariat aux Archives, Ministère de la Vérité. Il réécrit les numéros des journaux déjà parus pour corriger les erreurs du Parti ou de son leader, Big Brother. Car le Parti ne se trompe jamais. Une fois l’Histoire réécrite, il n’y a plus trace de l’erreur, car elle n’a jamais existé.
En 1984, le Ministère de la Paix mène depuis des années une guerre sans fin au bout du monde. Le Ministère de l’Amour torture les opposants et détruit jusqu’à la mémoire de leur existence. L’administration met au point la Novlangue, langue destinée à réduire le domaine de la pensée en restreignant de plus en plus le nombre de mots. Des slogans totalitaires s’écrasent sur tous les murs.
LA GUERRE C’EST LA PAIX
LA LIBERTÉ C’EST L’ESCLAVAGE
L’IGNORANCE C’EST LA FORCE
Winston n’aime pas ce monde, il se confie à son carnet, en cachette. Il cherche l’amour. Il va le trouver. Mais, en 1984, l’amour non plus ça n’existe pas.
George Orwell a créé la société la plus totalitaire imaginable, un cauchemar qui guette notre monde fasciné par la technique et l’efficacité.
Tout y est : la fin de l’individu [pas d’amour, pas de famille], la personnalisation du pouvoir [Big Brother], l’embrigadement de la jeunesse et aussi la télésurveillance, le lavage de cerveaux, la réécriture du passé, la manipulation de la pensée par le vocabulaire… mille idées pour créer l’enfer sur Terre.
C’est terrifiant. C’est demain.
Chef d’œuvre absolu.
Moi, c’que j’en dis…
J’aurais mis très longtemps avant de découvrir ce chef d’œuvre. J’en avais beaucoup entendu parler, puisqu’il s’agit bel et bien d’un ouvrage de référence, je l’ai conservé au pied de mon lit pendant de très long mois… avant de plonger. Cette sombre description d’une société totalitaire basée sur la peur, le conformisme absolu et la haine de l’autre serait moins terrifiante si elle n’était assortie d’une lucidité et d’une pertinence incroyables…
Comment ne pas établir le lien entre la propagande version Big Brother et le discours politico-médiatique des machines de guerre électorales, à l’ère de l’information ? Depuis que je l’ai lu, et sans vouloir sombrer dans une paranoïa aigüe, j’ai entendu plusieurs voix rêver tout haut d’une société “idéale” semblable à celle que décrit George Orwell : des dirigeants qui ferment les frontières, contrôlent et censurent l’information, surveillent leurs concitoyens, emprisonnent les opposants… Et ça se passe en France, aux Etats-Unis, au Sénégal, en Chine. Partout, la réalité rattrape la fiction et ça, ça fout vraiment la trouille.