Acte 1 : Avignon, été 2009. Chez elle, au cours du festival “off”, Alice Belaïdi endosse à nouveau le costume de Jbara, la petite bergère des montagnes du Maghreb dans une pièce tirée du livre Confidences à Allah, de Saphia Azzeddine.
Je la rencontre à travers un reportage que France 3 Provence lui consacre. En quelques extraits du spectacle et quelques mots d’entretien, je suis sous le charme.
Jbara, petite bergère des montagnes du Maghreb, devenue prostituée puis femme d’imam, parle à Allah. Dans un monde qui ne veut pas d’elle, il est son seul confident. Jbara lui raconte sa vie, la misère, son père ignorant et brutal qui la traite en servante, les hommes qui la traitent en objet, la découverte progressive du pouvoir de la beauté, la prostitution, la prison, le désir d’ailleurs.
Acte 2 : Paris, théâtre de la Gaîté-Montparnasse, 22 décembre 2009. Sans attendre la tournée marseillaise de printemps au Toursky, nous profitons des fêtes pour aller voir le spectacle dans la capitale. La pièce tient toutes ses promesses. Par sa présence et son assurance dans tous les registres, Alice Belaïdi est sensationnelle et fait l’unanimité (Alain, Sophie, Karine et moi) lors du débriefing de l’after, à la crêperie de Port Manech – 52, rue du Montparnasse.
Acte 3 : Maison des Arts et de la Culture de Créteil, 24 avril 2010. A 23 ans, Alice Belaïdi reçoit le Molière de la révélation féminine (qui échappe à Mélanie Laurent) pour ce rôle qui semble avoir été écrit pour elle, dans une pièce qu’elle aura portée seule de bout en bout. Bravo Alice, merci pour ton sourire et pour ce rayonnement solaire ! A très bientôt, sur les planches ou le grand écran, à n’en pas douter…
PS : il existe désormais un enregistrement DVD du spectacle (toujours mieux que de ne jamais le voir !).